PEROU LAC TITICACA

Encadré par les sommets des Andes, cette mer intérieure d'eau douce et claire n'a jamais cessé d'intriguer. Des reportages entretiennent cette fascination. Les légendes fleurissent .

Savoir qu'il est 15 fois plus grand que le lac Léman,qu'il est à 3800 m d'altitude et que sa température est de 9 degrés n'offre pas beaucoup d’intérêt.

Savoir que le Titicaca (Titi est le jaguar et caca est la pierre ou la couleur grise) est partagé avec la Bolivie est un peu plus parlant dans le contexte politique actuel. Les échanges constant qui ont lieu entre ces deux pays sont complètement bloqués. Il faut voir la file de camions qui stationnent à la frontière de Desaguedero pour le comprendre.

Mais ce n'est pas ça qui fait rêver ! 

Au centre du lac se situe la genèse Inca sur l’île du soleil : 4  soeurs et 4 frères émergèrent sur cette île par une porte en pierre.Les premiers Incas Manco Capac et Mama Oello étaient nés.

Selon une autre légende c'est ici que serait apparu le soleil pour la 1ère fois ...

Mais la plus persistante est celle du trésor des Incas qui aurait été volontairement englouti dans le lac. Une partie de la colossale rançon réclamée par Francisco Pizarro pour libérer le chef inca Atahualpa a été précipitée dans le lac,Pizarro ayant exécuté son otage.Le commandant Cousteau a cherché ce fabuleux trésor, il n'a découvert que quelques poteries et surtout des crapauds géants.

D'autres cherchent encore.

Voila pour les légendes.

Un autre motif de curiosité, la façon dont vivent ou plutôt ont vécu certaines communautés.

Les îles flottantes de Uros

Il y a longtemps longtemps, sur les îles flottantes vivaient les indiens Urus. Au temps des Incas ils furent forcés de se sédentariser sur la terre ferme. A l'époque coloniale espagnole ils furent contrains de travailler dans les mines de Potosi (Bolivie aujourd’hui ). Les derniers survivants furent déportés et la race s'éteignit.

Actuellement ce sont les Aymaras qui occupent ces îles où ils ont repris le monde de vie des Urus.

que sont les îles flottantes?

Ces îles sont constituées de Totoras un genre de roseau de 2 à 5 m de haut dont tout est utilisable. Les fleurs ont des vertus médicinales,les tiges constituent le matériau de construction et les racines le support de l’île.

Les rhizomes poussent horizontalement de façon très dense et ne s'enracine pas dans le fond du lac.

Pour construire une île les Aymaras découpent des parallélépipèdes dans ces roselières les tractent jusqu'à l'endroit où ils ont décidés de s'installer les amarres entre eux à l'aide de cordes et les ancrent au fond du lac avec un tronc d’eucalyptus.

Ils attendent quelques mois que les racines aient solidarisé l'ensemble, et commencent le sol de l’île. Des brassées de tiges de roseau sont disposés en couches croisées sur une épaisseur de 40 cm. Comme ce matériau pourrit au contact de l'eau ils en rajoutent tous les 20 jours...

Et dire qu'on se plaint de la corvée d'entretien du jardin!

Après ils suffit de construire les maisons en Totoras bien évidemment, de se chercher sur la terre ferme une belle pierre plate pour isoler le foyer de la cuisine afin de ne pas mettre le feu à l’île. Tout les matériaux nécessaires sont ou plutôt étaient transportés dans des bateaux en roseaux qui eux aussi pourrissaient etc etc...

Aujourd’hui les bateaux sont des barques à moteur à perches, les îles sont équipées de panneaux solaires et seules quelques femmes y vivent avec leurs jeunes enfants de moins de 12 ans.

Maintenant ces îles ont une vocation touristique et le commerce des excursions bat son plein : du grand tourisme un peu Disneyland 

jusqu'à l'écotourisme.

C'est ce dernier que nous avons choisi, merci I Overlander.

William, étudiant en tourisme organise des excursions sur l’île de sa famille 

et sur l’île école où il est allé en primaire et qui est  toujours en activité (4 professeurs pour 40 élèves).

Il nous propose une excursion d'une demi journée.

 Nous sommes 5 et pendant la matinée il nous raconte son enfance le fonctionnement de la communauté (son père en est le président pour 1 an).

Il nous explique tout ça en espagnol mâtine d'anglais avec une gestuelle si claire que nous comprenons à peu près tout.

Nous complétons cette matinée géniale par une visite rapide au musée des costumes de Puno


 où nous avons la bonne surprise de nous voir proposer l'essayage de certains d'entre eux.


Ces tenues traditionnelles sont encore portées quotidiennement dans les landes et dans le monde rural essentiellement indigène. Elle sont les symbole fort d'appartenance au peuples amérindiens. C'est manifeste en Bolivie actuellement. Ce qui peut paraître curieux quand on sait que ce costume a été imposé par les conquistadors.

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