BOLIVIE FIN

10 jours que nous sommes bloqués. Au village les commerces et le marché sont ouverts jusqu'à 14h et ensuite tout est fermé et dans les rues les mini barricades sont reconstitués et des rassemblements d'activistes en motos et pick up

10 jours que nous gérons la chaleur comme nous le pouvons.malgré la bâche que nous avons tendue, l'ombre n'est pas excellente. Les 3 douches par jour une le matin, la seconde avant la coupure d'eau à 14h et la dernière dès que l'eau revient vers 20h, ne suffisent pas.

Rudy nous tient régulièrement informé et cherche une solution. Cette famille est très sympa avec nous et plein de petites attentions. Mais comment éviter les bloquéos qui sont sur toutes les pistes au départ de San Ignacio. D'autant que les nouvelles ne sont pas réjouissantes. Il y a eu des morts lors de manifestations à Santa Cruz. Pas question de rejoindre La Paz , trop dangereux et sans doute impossible de plus il y a pénurie de carburant. Le plus simple serait de retourner au Brésil qui est la frontière la plus proche. 

Ce matin Rudy demande à Carlos son ami Taxi de passer. Et le voilà qui analyse notre situation tout ça en espagnol bien sûr. Alors il parle lentement, répète, demande si nous avons bien compris ....

1ère question avons nous assez de carburant? Il nous en faut pour un aller-retour si jamais nous sommes bloqués vu qu'il n'y a pas de station d'ici la frontière. Ce point est ok nous avons le réservoir plein plus un jerrycan de 20 l (autonomie 700 kms sur piste) .

Ensuite il faut faire les démarches de sorties de Bolivie vu que nous allons emprunter une piste qui n'a pas de bureaux à la frontière, uniquement des militaires. Carlos nous emmène d'abord au bureau de l'immigration pour obtenir le tampon de sortie sur les passeports, ensuite pour les sprinter à la police  bureau du transit vu qu'il n'y a pas de douane à San Ignacio (il faudra glisser un billet de 100 bols à l'agent de service !).

Puis Carlos nous emmène sur le barrage en sortie de San Ignacio pour "étudier" notre passage. 

Une leçon de psychologie et de négociation!.Bilan il nous faut "collaborare" Il note sur son bras la liste des" courses" et voilà Yves qui part avec lui en ville pendant que nous rangeons le matériel et préparons en vitesse notre départ car il faut que notre passage se fasse avant 13h  (après l'équipe de blocage change). Ils reviennent vers 12 h 30 chargés de bouteilles fraiches d'eau de coca de soda , d'herbes à maté et de feuilles de coca. Nous nous retrouvons au barrage Carlos remet le" collaborare" les pick up qui,barrait la piste sont retirés grands signes et nous voilà livrés à nous-m^me jusqu'à la frontière. Il faudra sans doute gérer un autre barrage plus loin.

La piste qui nous conduit à Marfil est magnifique. Pas de circulation, pas de bloquéo : merci Carlos le taxi ! En 2h30 nous parcourons les 150 kms qui nous séparent de la frontière brésilienne en tout et pour tout un contrôle de police et un des militaires.

 Ouf nous voilà au Brésil enfin en rase campagne au Pantanal où un poste de contrôle sanitaire est en cours d'installation, c'est là que nous bivouaquons.

Pas de service d'immigration ni de douane , il faudra régulariser notre situation à la ville importante la plus proche Caceres à 400 kms de là

Commentaires

1. Le dimanche 3 novembre 2019, 15:43 par mounoubea

vous leur devez une fière chandelle à Rudy et sa famille et surtout Carlos!
Ouf! on est content...

2. Le dimanche 3 novembre 2019, 18:29 par J-P Annie

En route pour de nouvelles aventures ! On respire mieux.... Et puis zut je le dis quand-même : choisissez bien votre itinéraire : ça chauffe un peu partout !

3. Le lundi 4 novembre 2019, 22:31 par Christian

Quand te reverrai-je, pays merveilleux....

4. Le mercredi 6 novembre 2019, 20:31 par Jm Evelyne

Contents de vous savoir sortis de là!

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