Envies d'ailleurs

nous nous installons au camping "HLID" (Myvatn est un parc national et le camping est très réglementé), sur les hauteurs pour éviter la nuée de moucherons qui sont un des charmes du lac. Comme nous sommes assurés de 2,5 journées de beau temps seulement (d'après la carte météo vue sur le Nörrona), nous entamons une journée marathon !

Le matin, mise en jambes pour aller prendre une bonne douche sulfureuse (5' à pied du camping, et pas sur du plat!); ensuite, direction le KRAFLA sur une belle route goudronée à travers un paysage émaillé de colonnes de vapeur, de petits lacs aux eaux bleues laiteuses, de fumerolles qui s'échappent de toutes les fissures du sol, de champs de laves et de "crassiers" aux couleurs rouilles et orangées. On longe la centrale géothermique " KRÖFLUSTÖO" et on se gare sur le parking.

2ème étape de l'entrainement : Nous attaquons allègrement le sentier tracé qui nous mène au sommet du cratère et nous dominons le lac STORA-VITI qui est entièrement gelé. Nous l'avions vu bleu turquoise en 96, il est actuellement couleur bonbon à la menthe. Pour les mollets, la marche dans la neige est excellente !

3ème étape de l'entrainement : Sur le site de HVERIR et de NAMAFJALL. Après une promenade sur le site très touristique de Hverir parmi les marmites de boue bouillonante, les colonnes de vapeur, la couleur jaune du souffre, et les odeurs qui vont avec, ( d'après Betty ça évoque assez bien à certains endroits l'odeur émanant d'une cocotte minute dans lequel des légumes auraient brûlés ! Tu imagines ? Maman ? Sans parler de l'odeur caractéristique d'oeufs pourris.

Nous décidons de manger un bout (en présence d'un bordelais très intéressé par notre fourgon et son aménagement) avant d'affronter le petit sentier qui grimpe au Namjafall. Bizarre, on n'y voit aucun randonneur. D'après le guide, 30' d'ascension, une marche le long de la crête et on redescend de l'autre côté.

Bon,çà parait tout simple, on voit bien que le sentier n'est pas large, mais çà va. au début ce n'est pas trop pentu, jusqu'à un virage où un panneau met en garde les randonneurs du danger de glisser. Et les garçons de se gausser "oui , peut-être, bien sûr, Quand il pleut ? Le virage passé, les choses changent. Le sentier, toujours aussi étroit, en dévers, monte à travers un crassier. La pente est beaucoup plus raide et nos chaussures ont du mal à accrocher. Avec Betty, on se demande si on va pas continuer à 4 pattes. Honte à moi qui n'ai pas voulu prendre de baton, j'accepte avec reconnaissance un de ceux d'Yves ( c'est çà ou accepter de sacifier un jean et ma dignité, car c'est sûr, je vais finir en bas.) Betty grimpe courageusement, encouragée par Gé déjà en haut qui lui crie qu'après c'est plus facile. Et c'est vrai qu'après çà va mieux , on marche entre les fumerolles, on entend des bloup bloup, le soleil nous tape sur la tête (et les chapeaux de soleil? on n'a pris que les bonnets !) Finalement, cette ballade était super.

4ème étape de l'entrainement : Une petite promenade de santé d'1H à DIMMUBORGIR, un champ de lave avec des formations ruiniformes.

Tranquille, passés les premiers 100 mêtres, nous sommes tous seuls.

Bon c'est fini pour aujourd'hui. Vous avez dit "fini" ? Et s'il fait moins beau demain ? Et si on poussait jusqu'à la chute de GODAFOSS ? Là il n'y a pas à marcher, on l'a voit du bord de la route. Mais peut_être qu'elle est plus belle de l'autre côté du pont là-bas.

Finalement, c'est sous une petite pluie fine que nous rejoindrons ce qui sera notre bivouac, le parking d'un site historique à GASIR au bord d'un Fjord, tout près d'AKUREYRI. On va bien dormir ce soir.

Demain sera plus calme, une partie de la matinée sera consacrée à la découverte archéologique et ornithologique.