PEROU AREQUIPA et le CANYON DEL COLCA

AREQUIPA

Le contraste entre Juliaca et Arequipa est saisissant. L'une, Juliaca, suinte la pauvreté avec les bennes à ordures déversées le long de l'avenue principale et dans lesquelles fouillent de pauvres gens.

L'autre, Arequipa, est différente.

Bien sur la banlieue est semblable à toutes les villes: pas 1 m2 de poussière libre. Les petits étals de fruits et légumes, de nourriture mangée sur le pouce à toute heure, les piétons chargés de leurs baluchons colorés débordent sur la chaussée. La circulation est chaotique, il ne semble pas qu'il y ait une réglementation à part les feux tricolores que certains franchissent allègrement au rouge. Chaque véhicule, 2 roues, triporteur, voiture et camion a une trajectoire imprévisible: on dirait un flipper géant! Heureusement que nos conducteurs ont des nerfs d'acier pour parvenir au centre de la ville et quand on trouve 2 places de stationnement en bordure d'un parc à 200 m du centre historique c'est le bonheur.

La ville est magnifique. Située au pied d'une chaîne de volcans de plus de 5500m et dans une oasis, elle existe depuis l'antiquité. Délaissée par les Incas à cause des tremblements de terre, elle pris son essor avec l'arrivée des espagnols qui en firent la jolie ville coloniale qu'elle est aujourd'hui avec sa place d'armes limitée d'un coté par la cathédrale et sur les 3 autres cotés  par un alignement d'arcades superposés.

 N'oublions pas le monastère Santa Catalina que nous avons visité avec une guide parlant français.

Santa Catalina, derrière ses hauts murs est une petite ville qui évoque l'Andalousie avec ses ruelles bordées de maisons colorées de bleu, d'ocre rouge et de blanc, ses placettes et ses bassins.


Crée par Phillipe II au 16ème siècle, le couvent accueillait des soeurs carmélites, en fait la fille cadette de famille noble accompagnée de sa servante et bien sur de sa dot. Selon leur souhait et surtout leur possibilité financière elle occupait une "cellule" studio ou une "cellule" maison allouées par la communauté ou construites par la famille. Elles étaient meublées et décorées avec les effets personnels des religieuses.

Il y avait bien sur les prières traditionnelles, matines, vêpres, etc..., mais elles avaient du temps libre pour exercer un art musique, peinture et broderie et pour faire salon. Elle ne sortaient pas et communiquaient dans un parloir à travers un double guichet avec leurs familles.

Une religieuse Santa Anna, choquée par cette "débauche de luxe" a voulu recentrer la vie de la communauté sur la pauvreté et la prière. Elle fut l'objet de plusieurs tentatives d'assassinat qu'elle déjoua. N'était elle pas douée de don de clairvoyance? 

Toujours est il que la communauté vers 1870 pris un nouveau virage vers une vie plus collective et spirituelle. Les servantes furent renvoyées dans les familles et devinez qui a du faire l'entretien du couvent, la lessive et la cuisine?

Actuellement une quarantaine de religieuses y vivent.

CANYON DEL COLCA

Nous arrivons (de nuit) à Chivay  par une route excellente et bien balisée mais avec un fort dénivelé et des virages serrés  à l'arrivée.

Après une nuit sur la place d'armes, nous partons en direction du canyon de Colca. Le paysage est grandiose, un cirque de montagne dominé par le mont Mismi (5597m) encadre ce canyon de 3400m de profondeur. Des andenes et leur système d’irrigation se dessinent sur l'entrée du canyon. On compte de nombreux villages, tous ne sont pas desservis par la route asphaltée qui va jusqu'à Cabanaconde.

Au bord de cette route un petit musée intéressant et gratuit: on y trouve notamment des photos de la découverte d'une momie lors de la fonte d'un glacier.


L'après midi à Cabanaconde nous réserve une jolie surprise: c'est le 22 novembre fête de sainte Cécile, patronne des musiciens. Sur la place d'armes devant l'église se déroulent processions, cérémonies en musique et le pot traditionnel où nous sommes invités.


Un peu plus tard un enterrement: procession , cérémonie à l'église et musique ...


Le soir nous bivouaquons au mirador de Cruz del Condor.

Au petit matin un festival de vols de condors.

Commentaires

1. Le lundi 25 novembre 2019, 13:45 par Jm Evelyne

Une étape haute couleurs!...

2. Le mardi 3 décembre 2019, 10:19 par jlb260

Un petit coucou du Vaucluse, bien loin des belles aventures que vous vivez.
Amitiés
Jean Louis et Claire

Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

Fil des commentaires de ce billet