BOLIVIE de San José de Chiquitos à San Ignacio de Velasco San Ignacio San Ignacio San Ignacio...

A 2h30 de piste en ripio et tôle ondulée depuis San José,

 San Rafael est une des plus anciennes missions Chiquitanas. Après avoir pris le repas standard ( assiette de riz poulet salade et boissons ) à 20 bolivianos ( 2,50€ ) et fait la sieste, il fait très très chaud, nous visitons l'église restaurée par Hans Roth en 1980.

L'intérieur est un mélange de sculptures sur bois, de brillances grâces aux incrustations de mica et de miroirs

C'est certes joli, mais l'animation qui règne à l'intérieur est bien plus intéressante. Un groupe de fidèles s'active à nettoyer ( les enfants grimpent sur les grilles des châssis de fenêtres pour faire les vitres les plus hautes ) et décorer l'église pour la venue de "Monsignore"pour la fête de San Ignacio. Plusieurs essais sont faits pour la deco des travées , le choix se porte sur une guirlande de papier toilette blanc. C'est discret et peu onéreux.

30 kms de piste ; plus loin : San Miguel. Munis de la clé nous entrons dans l'église, bientôt rejoints par le "bedeau" qui nous détaille ce qui est originel et ce qui a été restauré. Les énormes piliers extérieurs sculptés en bois de Soto sont d'origine.

Nous arrivons à San Ignacio village un peu plus important et nous débutons par la recherche de gas oil ,dans les 2 stations plus un goutte , il faut dire que les bolivianos font des stocks et devant nous un camion à plateau portant 10 cuves de 1000l à vider la dernière.

et la route est barrée au péage par un groupe , voiture en travers... c'est notre premier "bloquéo". Yves et Gérard vont discuter avec principalement des jeunes dont une jeune fille qui parle français ( elle a vécu 1 an à Dijon); et nous explique qu'il y a un problème politique lors du dépouillement des élections présidentielles. Le message est clair c'est un mouvement de contestation national , personne ne passe ni boliviens ni migrants ni étrangers. demi tour nous retournons en ville et allons nous installer dans le jardin de Rudy et Myriam propriétaire de la Lavanderia Suiza un bivouac découvert bien sûr grâce à I Overlander.

Mais maintenant c'est la grève générale.

Heureusement nos hôtes sont charmants. Leurs 2 filles font de la musique et la maison embaume la lessive et le pain frais.

Nous pourrions être moins bien installés.

Pas grand chose à visiter. Seule l'église est ouverte.

Ah une statue de sainte Blandine.Comment notre petite martyre lyonnaise s'est retrouvée installée en Bolivie. Peut être immobilisée par un "bloquéo".

2ème jour de grève : les commerces sont ouverts le matin jusqu'à 12h et ensuite ; c'est village mort avec des coupures de rues plus ou moins sophistiqués. Ici ou là un contestataire a déposé devant sa maison ; quelques briques et une branche!

La police questionnée ne connait qu’un mot "patience".

L'après midi torpeur,lecture et visite du chantier du futur camping de Rudy.

Au 3eme jour en début de soirée poussés par un besoin d'activité,Gérard et Yves partent en repérage. Y a-t-il de nouveau du gasoil à la station service située à 700m de notre Lavanderia.

Un pompiste goguenard leur dit qu'il y en aura à 7h le lendemain matin.

A 7 h ils y sont et font le plein.Il semblerait même que les bloquéo soient levés le matin.Vite nous réglons Rudy , embrassons toute la famille , gardons un souvenir photo et direction Concepcion.

Hélas au péage le barrage n'est pas levé.Il a même été renforcé, semi remorque en travers, tas de terre déversés .Et 2 camping car un VW T2 suisse et un combi belge sont en première ligne bloqués de l'autre coté du barrage et impossible pour eux de faire demi tour une vingtaine de camions les enferment.Nous les plaignons, finalement qu'est ce qu'on est bien au village!!!. Pour nous nous retournons sur San Ignacio et rencontrons un motocycliste qui se propose de nous montrer une piste qui contournerais le bloquéo. Nous le suivons , arrivé à la lagune une retenue d'eau, sauf que la circulation sur la digue est limitée par un gabarit.Passera ou passera pas? On rabat les rétros et jugez par vous-même!

C'est bon mais pas pour longtemps. Devant nous sur la piste une remorque de camion en travers. Nous n'irons pas plus loin, retour à la case départ.

Heureusement dans le village les les commerces sont ouverts jusqu'à 12h. Nous faisons donc un petit tour au marché, il nous faut ; des fruits et des légumes pour tenir le siège. Le budget repas sur place est de plus en plus bas ( 60Bols soit moins de 8€ pour 4 boissons comprises).

Dans l'après midi nous sommes rejoints par les 2 camping cars qui ont réussi à se faufiler dans le barrage pendant qu'un camion manœuvrait pour déverser un tas de terre supplémentaire.Ils sont contents de se retrouver en ville pour attendre. De toutes façons nous sommes tous sous hautes protections.

5ème jour de blocage : ce matin, après le petit dej, nous invitons Myriam à boire le café. Discussions à bâtons rompus. Dieu merci Betty et Yves parlent un peu espagnol avec quelques raccourcis...

10 èmé jour de blocage : ce matin il pleut la température est supportable. Yves a repris contact avec Jérome de la Villa Chiquitana à San José de Chiquitos, ils ont échangés des informations. Puis Jérome a communiqué une copie de nos passeports au consulat de France à Santa Cruz où nous avons un correspondant.Il nous a également inscrit sur un groupe WhatsApp des français de Santa Cruz.


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